Ascension du Pichincha

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Un weekend qui commence en musique avec un concert (assis !) de jazz manouche en hommage à Django. Que des reprises du maître dans une très bonne ambiance. Le guitariste principal est un francais qui vit a Quito depuis 14 ans, mais dommage il n’aura pas le temps de me donner des cours.

 

Le samedi matin, nous partons avec Amaury, un francais qui vit a la maison depuis 2 semaines, à Lloa pour l’ascension du Pichincha. Dans le style capitaine Haddock, nous attaquons la montee au taquet, malgre le cagnard et le poids des sacs. Nous ne garderons pas ce rythme bien longtemps... D’en bas, le volcan parait immense et le sommet tellement loin.




Plus la journee avance, plus il fait chaud, plus la pente est raide, et plus l’oxygene se fait rare. On fait quand meme 2000 mètres de denivelé en moins de 5 heures ! Apres 4 heures de montee, nous atteignons sur les rotules le refuge, situe à 4550 m. Après une petite heure de pause, nous repartons pour le premier sommet, le Guagua Pichincha. Ca y est : une pancarte nous indique que nous sommes à 4781 m. En fait c’est de la triche, le veritable sommet est à 4794 m. Mais le chemin pour y aller a l’air un peu dangereux, caché dans les nuages.

 

Nous redescendons donc sagement au refuge, puis prenons le sentier qui mene au Rucu Pichincha. Nous nous arrêtons au niveau le plus bas de ce sentier, a environ 4200 metres d’altitude, pour camper. Le paysage est magnifique et le petit feu n’est pas désagréable. Pendant la nuit, malgre mes chaussettes, mon pantalon en polaire, mon pull en polaire, mon bonnet, mon sac a viande en soie et mon sac de couchage, j’ai bien froid, Je ne ferme pas l’oeil de la nuit. La tête dans le sac de couchage ou hors du sac ? Dedans j’ai peur de m’etouffer, dehors je suis gelé... le capitaine Haddock me poursuit.

 

Le lendemain, la lueur est blafarde mais la montre d’Amaury dit 11 heures ! Dehors, surprise : le sol est gelé. Pourtant j’avais déjà campé a 4000 m vers Cuenca mais il n’avait pas fait aussi froid. Nous essayons de demonter la tente (prêtée par FEDETA, impeccable pour les climats chauds type Amazonie) malgré nos doits gelés. Comme nous sommes en plein dans un nuage, on ne voit pas à 10 mètres. Pensant que le téléférique de Quito sera peut être fermé à cause de ce temps pourri, nous ne tentons pas le Rucu et rentrons à Lloa.

 

Sur la descente, le temps se dégage, le soleil fait son apparition et les paysages sont toujours aussi magnifiques, avec le Cotopaxi en toile de fond et Quito en premier plan.


 


 

Arrivés à Quito, il fait une chaleur terrible et en fait on s’apercoit qu’il est midi. La montre d’Amaury avait 4 heures d’avance ! Dommage, on aurait pu attendre un peu que ca se dégage pour faire le Rucu. Ce sera pour la prochaine fois.


Un autre bon plan c’est de monter en vélo au refuge du Guagua. Les courageux pédalent, les fainéants louent une camionnette. La descente doit être un grand moment, je vous raconterai certainement ca dans quelques semaines.



 

 

Au fait, les photos ne sont pas de moi, je n’avais pas emmené l’appareil.

Publié dans Ecuador

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